Himmelweg (chemin du ciel)


Le spectacle

HIMMELWEG (chemin du ciel)

de Juan Mayorga, m.e.s. de Geneviève L. Blais

Du 11 septembre au 5 octobre 2014
Un parcours théâtral dans le Ciné-Théâtre Le Château,
situé au 6956, rue Saint-Denis (coin Bélanger), à Montréal

Comment voir au-delà de nos certitudes dans une réalité truffée d’apparences trompeuses?
Un délégué de la Croix Rouge obtient la permission de visiter un camp de concentration. Ce qu’il ne sait pas, c’est que tout aura été soigneusement mis en scène sous l’apparente illusion d’une vie quotidienne sereine. Dans un parcours évoquant celui du délégué, le public est convié dans les méandres d’un ancien lieu de représentation, suivant un chemin ponctué d’éclats de rires d’enfants et de bouquets de ballons colorés.

Saura-t-on percevoir les signes qui révèlent que ce qu’on voit n’est qu’une mise en scène, ou deviendra-t-on à notre tour un rouage de cette machination?

Mise en scène de Geneviève L. Blais
HIMMELWEG (chemin du ciel) sera l’occasion pour le public montréalais de découvrir l’écriture fascinante de Juan Mayorga, auteur phare de la dramaturgie espagnole contemporaine. Ses pièces portent les traces de ses études de philosophie et de mathématiques, de ses recherches autour des thèmes de la politique et de la mémoire chez Walter Benjamin, ainsi que de ses questionnements sur les liens entre dramaturgie et histoire.

Billetterie : en vente en ligne


L'équipe

Une mise en scène de Geneviève L. Blais
Un texte de Juan Mayorga

Interprétation
Avec Alain Fournier, Étienne Pilon, François Trudel ainsi que Laurianne Brabant, Patrick R. Lacharité, Céline Cossette, Caroline Courtois Schirmer, François Ladouceur, et plusieurs enfants*

Traduction
Yves Lebeau

Scénographie et accessoires
Stéphane Longpré

Costumes
Fruzsina Lanyi

Éclairages
Nancy Bussières

Conception sonore et musicale
Michel Robidoux

Conseiller artistique
Éric O. Lacroix

*Avec la participation de 14 enfants :
Sarah Bounabat, Youna Geffroy-Girard, Émily Olivier-Legault, Rose Longchamps, Loïck Pilote-Hamel, Jérémy Frappier, Zacharie Provencher, Médéric Lavallée, Iani Bédard, Zachary Villeneuve, Hubert Allard, Félix Rompré, Arthur Aquin et Zéphyr Bielinski

Régie et assistance à la mise en scène
Émilie Proulx-Bonneau

Assistance à la mise en scène et à la production,
Ariane Bourget

Coordination de production
Myriam Stéphanie Perraton Lambert

Direction technique
Julie-Anne Parenteau-Comfort

Stagiaire (assistance aux costumes, scénographie et accessoires)
Sophie Paquette

Conseillère à la production
Catherine Comeau

Guides-régisseurs
Ariane Bourget, Catherine Comeau, Josianne Dulong-Savignac, Myriam Stéphanie Perraton Lambert

Coach des jeunes comédiens
Ariane Bourget

Graphisme
Catherine Parent

Coordination administrative
Élyse Vézina

Coach de flûte
Jocelyne Roy

Relation de presse
Caroline Parent, RuGicomm

Texte publié aux Éditions Les Solitaires Intempestifs
Une présentation et une production du Théâtre à corps perdus
La production est soutenue par le CAC, CALQ et le CAM


Biographies

De la nouvelle génération d’auteurs dramatiques en Espagne Juan Mayorga est sans doute parmi les plus marquants. Né en 1965 à Madrid, il fait des études de philosophie (doctorat en 1997) et de mathématiques, mène des recherches autour des thèmes de la politique et de la mémoire chez Walter Benjamin, écrit de nombreux essais sur le rapport du théâtre et de la drama­ turgie avec l’histoire et depuis 1998, enseigne la drama­turgie et la philo­sophie à l’École Royale Supérieure d’Art Dramatique de Madrid. Ses questionnements se retrouvent dans son œuvre dramatique qui se compose aujourd’hui d’une trentaine de pièces, toutes mises en scène, publiées et traduites en plusieurs langues. Il est cofondateur et continue de collaborer régulièrement depuis 1993 avec le Collectif théâtral El Astillero de Madrid. Il est lauréat de nombreux prix dont le prix Celestina du meilleur auteur de la saison 1999/2000 et le prix Borne pour sa pièce Lettres d’amour à Staline, prix Calderon de la Barca pour Mas ceniza – Plus de cendres.

Au fil des années il a reçu un grand nombre de distinctions dont la plus importante est le Prix national du Théâtre espagnol en 2007. Il a notamment écrit les pièces Himmelweg, Camino del cielo (2003) publié en français en 2006 sous le titre Himmelweg*,Les Insomniaques (2002), Copito (ou Les derniers mots de Flocon de Neige, le singe blanc du zoo de Barcelone) (2003), Hamelin (2005), La Tortue de Darwin (2009), La Paix perpétuelle (2010) et Le Cartographe (2011). En 2012, la pièce Le Garçon du dernier rang est adaptée au cinéma par François Ozon sous le titre Dans la maison.

*Himmelweg : traduit par Yves Lebeau, Besançon, Éditions Les Solitaires Intempestifs, coll. « Mousson d’été », 2006, 80p.

 

Animée du désir d’orchestrer des expériences théâtrales impressionnistes, Geneviève L. Blais fonde en 2003 le Théâtre à corps perdus, avec des complices rencontrés dans le cadre de sa formation en mise en scène à l’École nationale de théâtre. Au sein de cette compagnie, elle conçoit et met en scène Quelques éclats de verre (Bar Le 980, 2004), Combats (Bain St-Michel, 2005),  Les Châteaux de la colère (Salle Fred-Barry, 2006), Blanc (Salle Fred Barry, 2008) et Judith, l’adieu au corps (Stationnement du marché Jean-Talon, 2011) et Empreintes (La Chapelle, 2013). L’an dernier, elle a aussi amorcé une exploration de la pièce Si les oiseaux d’Erin Shields, dans le cadre d’une résidence de création au Gesù. Le spectacle sera créé à l’automne 2015.

Interpellée par la création in situ, elle orchestre également différents happenings dans des lieux inusités, dont un parcours urbain inspiré de témoignages intitulé Perdu/Trouvé (Festival L’Écho d’un fleuve, 2009) et deux courtes pièces in situ : Chevreuil de Catherine Léger (Festival L’Écho d’un fleuve, 2010) et Portrait d’une vie rêvée de Dominick Parenteau-Lebeuf (Festival d’Innovation théâtrale de l’Assomption, 2005).

Le théâtre est pour elle un espace de recherche et de rencontres. Elle cherche à approfondir son processus d’écriture scénique en suivant différents stages, notamment avec Ariane Mnouchkine à Paris, Anne Bogart à New York, et Jean-Guy Lecat, scénographe de Peter Brook.

 

Depuis son entrée dans le milieu professionnel en 1973, il a travaillé comme comédien, metteur en scène, auteur et professeur dans la plupart des contextes de création et de production. Son parcours polyvalent signale toutefois une préférence pour la création et ses processus, que ce soit en théâtre jeunes publics ou avec de nouvelles compagnies émergentes. C’est ainsi qu’il a eu la chance de travailler avec les Philippe Cyr, Louis-Karl Tremblay, Patrice Tremblay et maintenant Geneviève L. Blais, après les André Brassard, François Barbeau, Denis Marleau, Lorraine Pintal, Daniel Meilleur et autres talentueuses personnes. Il se souhaite de pouvoir le faire encore longtemps.

 

Étienne Pilon a travaillé avec plusieurs metteurs en scène chevronnés dont Alice Ronfard, Claude Poissant, René Richard Cyr, Yves Desgagnés, Louise Laprade, Jean Leclerc, Philippe Ducros, Olivier Keimed et Michel Nadeau. Appelé à interpréter des rôles tantôt du répertoire classique ou contemporain, tantôt de la création québécoise, il se fait remarquer en 2008 dans le rôle-titre de la pièce Bob, de l’auteur René-Daniel Dubois. Il est aussi de la création L’Affiche de Philippe Ducros, en tournée depuis 2011 au Québec et en France.

Il crée le personnage de Liam dans Orphelins (2012), mis en scène par Maxime Denomée et produit par La Manufacture. Récemment, il incarnait les deux rôles centraux dans la pièce Frankenstein : la créature et son créateur, le docteur Frankenstein ; le rôle de la créature lui a permis d’obtenir deux prix d’interprétation. On le retrouvera la saison prochaine dans Effets secondaires, spectacle coproduit par le théâtre des gens d’en bas et Niveau Parking à Québec, et sur les planches du TNM, dans Richard III, mis en scène par Brigitte Haentjens.

Étienne a fait ses débuts au petit écran dans la télésérie Nos étés et plus récemment, on le retrouvait dans La Promesse et dans Destinées.

 

La même année que Jean Leloup chantait « 1990 », François Trudel débutait sa carrière de comédien. Principalement actif au théâtre à ses débuts, il n’a jamais cessé de pratique cet art depuis. Par la suite, le cinéma et la télévision se sont ajoutés à sa pratique. Parmi ses plus récentes apparitions, on compte Série noire, L’Affaire Dumont, Jeunes loups et Mémoires vives. Depuis bientôt vingt ans, François Trudel travaille régulièrement dans le domaine du doublage et de la surimpression vocale, comme comédien et directeur de plateau. Il prête sa voix aux versions françaises de films pour les acteurs Jason Clarke, Kenneth Brannagh, Will Forte, Rob Riggle, Balthazar Getty, de même que pour de nombreux dessins animés. Plus récemment, il a également agi comme formateur en donnant des cours de voix, de doublage, de surimpression vocale et de jeux vidéo.

 

Depuis sa sortie du programme de scénographie de l’École nationale de théâtre, il collabore à plusieurs spectacles à titre d’accessoiriste, de scénographe ou d’assistant-scénographe. Avec le metteur en scène Denis Marleau, Stéphane Longpré est accessoiriste et assistant-scénographe pour de nombreuses productions dont, entre autres, Le dernier feu de Dea Loher (Espace GO et UBU, 2013), L’histoire du roi Lear de Shakespeare (Théâtre du Nouveau Monde, 2012), Une fête pour Boris de Thomas Bernhard (UBU, 2009), Ce qui meurt en dernier de Normand Chaurette (Espace GO et UBU, 2008) et Othello de Shakespeare (CNA et UBU, 2007). Il agit également à titre de scénographe pour Gretel et Hansel de Suzanne Lebeau (Théâtre Le Carrousel, 2013), Nuit d’orage de Michèle Lemieux (Théâtre le Carrousel, 2010), Ombres de et par Stéphanie Jasmin (UBU, 2005). De 2009 à 2012, Stéphane Longpré est chargé de projet, section accessoires, lors de la production de l’opéra Le Ring de Richard Wagner, dans une mise en scène de Robert Lepage (ExMachina et Metropolitan Opera, 2009-2012). Depuis 2009, il enseigne aux étudiants de la section Scénographie de l’ENTC.

 

Conceptrice de costumes et de décors depuis sa sortie de l’École nationale de théâtre en 2003, Fruzsina a signé plus d’une soixan­ t aine de créations sur la plupart des scènes montréalaises, aussi bien pour des productions «underground» qu’institutionnelles. Créatrice polyvalente et audacieuse elle aime relever de nouveaux défis que se soit comme accessoiriste, maquilleuse ou directrice artistique. Travaillant régulièrement en Hongrie, son pays d’origine, elle y a reçu en 2009 le prix pour le meilleur décor lors du 40ième festival du Film de Budapest. Le théâtre reste cependant son domaine de prédilection autant pour les rencontres et les échanges artistiques, que l’exploration et la création de nouveaux univers.

 

Sa démarche artistique le confirme comme un poète et un « écouteur » des sons quotidiens dont il tire un matériau musical ouvert à toutes les métamorphoses.

Dès le début des années 80, Michel Robidoux s’intéresse à l’échan­tillonneur numérique et à ses riches possibilités de transformer les sonorités du quotidien en instruments de musique. Co-directeur artistique de 1990 jusqu’à 2013 pour la compagnie les Deux Mondes, ses créations ont été jouées dans plus de 200 villes de 32 pays.

 

Conceptrice de lumière ayant une pratique multidisciplinaire, Nancy Bussières a réalisé plus d’une soixantaine de projets dans des domaines aussi diversifiés que la danse, le théâtre, la musique, le cinéma, le cirque, l’installation visuelle, l’installation muséale, le spoken word, la performance et le design. Au théâtre, on a pu voir son travail notamment dans Les Atrides à l’Église St-Jean Baptiste (2012), Yvonne Princesse de Bourgogne au Prospéro (2010) et Impatience à l’Usine C (2013).

Au compte de ses réalisations, notons une présentation au Festival du Nouveau Cin éma ( 2009), une autre aux Rendez-Vous du Cinéma Québécois (2011), une nomination au prix Opus (2010), une reconnaissance par Carte Première (2013) et de nombreuses œuvres d’art publique telles que Jolène, la licorne de Zone Homa devenue signature visuelle du festival (2013). Elle est actuellement professeure à l’École supérieure de théâtre de l’UQÀM et membre chercheure de Hexagram.

 


Galerie

Crédits photo: Maxime Côté